Quelques dates

1972 : L’idée d’Hergé 

               C’est dans Tintin et le Lac au Requins, de Hergé, qu’est avancée pour la toute première fois l’idée d’une machine capable de reproduire un objet en trois dimensions à partir d’une copie originale, par le professeur Tournesol.

 

1983-1986 : La naissance de l’impression 3D

1983 pour certains, 1984 pour d’autres, tout le monde s’accorde toutefois à attribuer la paternité de l’impression 3D à Charles Hull, aujourd’hui vice-président de 3D Systems. La première machine, officiellement commercialisée en 1986, reposait sur le principe de stéréolythographie. On ne parle pas encore d’impression 3D et la machine est une sorte de prototype testé par de rares entreprises triées sur le volet. Cette première imprimante 3D débouchera sur le premier modèle de série en 1988 : la SLA-2502 de 3D Systems. L’imprimante sert alors aux industriels à créer des objets pour tester leur design avant de décider la production des pièces en série.

 

1990-1992 : l’impression couche après couche

Ce n’est pas encore parfait, loin de là, mais le potentiel énorme de l’impression 3D se dévoile avec la création couche après couche d’objets 3D. Un rayon UV frappe un liquide visqueux ressemblant à du miel. Plutôt efficace : l’impression 3D prouve qu’elle est capable de créer des pièces complexes.

 

1999 : La première prothèse implantée sur un être humain

Les chercheurs et les ingénieurs créent une  prothèse permettant d’accompagner l’agrandissement de la vessie d’un patient. Outre la contrainte de devoir créer un « objet » adapté à la physionomie du malade, il convient de trouver un système réduisant les risques de rejet. La pièce est donc enrobée de cellules du patient. Cette étape constitue une avancée majeure en ouvrant de nouvelles perspectives à la médecine.

 

2002 : Un premier rein fonctionnel

C’est encore la même équipe de scientifique qui est à la base de cette prouesse médicale. Cette fois les universitaires du laboratoire Wake Forest Institute for Regenerative Medicine ont recréé un rein fonctionnel. Capable de filtrer le sang et de diluer l’urine, il est greffé sur des animaux et ouvre la voie à la création d’organes et de tissus à des buts médicaux.

 

2005 : Lancement du RepRap Project

Le Dr Adrian Boyier et son équipe de l’Université de Bath imaginent une prouesse technologique en lançant la construction d’une imprimante 3D capable de créer les pièces utiles à son fonctionnement. Leur but est de rendre le plus accessible possible l’impression 3D où une machine auto-répliquante « viraliserait » son usage et les services qu’elle peut apporter.

 

2008 : Le RepRap Project abouti / Shapeways.com ouvre

Le RepRap project réussit son pari. Leur première imprimante auto-répliquante sort. Darwin permet à un possesseur de créer d’autres machines pour son réseau proche. C’est aussi cette année-là que sort la version Beta de la boutique de plans en ligne Shapeways.com avec des plans de construction gratuits (freeware). Designers, architectes et ingénieurs peuvent créer des plans de manière conjointe et faire imprimer des objets complexes à prix abordable.

 

2009 : MakerBot Industries à l’assaut du grand public

De nombreux projets commerciaux sont nés du projet RepRap. Au sein du Hackerspace1 NYC Resistor à New York, un groupe d’amis a modifié et améliorer leur RepRap jusqu’à en créer une variante qu’ils nommèrent MakerBot Cupcake. Ils décidèrent de la vendre sous la forme d’un kit à assembler soi-même. La MakerBot a remporté un franc succès auprès d’un public de créateurs, d’ingénieurs, de bricoleurs… L’entreprise MakerBot, depuis fusionnée avec Stratasys, était ainsi lancée, et avec elle l’idée d’une imprimante 3D dans chaque foyer.

 

2010 : Un vaisseau sanguin imprimé avec une imprimante spéciale

L’impression 3D à vocation médicale évolue, mais fin 2010, tout s’accélère. En décembre, une équipe de chercheurs parvient à créer avec une bio-imprimante 3D « Organovo », un vaisseau sanguin fonctionnel.

 

2011 : Un premier drone à 5000 Livres Sterling

Les ingénieurs de l’Université de Southampton parviennent à créer un avion sans pilote en une semaine pour le prix de 5000 Livres Sterling. « Sulsa » (le nom de cet avion) mesure prêt de 2m d’envergure et est propulsée par un moteur électrique lui permettant d’atteindre la vitesse de 160km/h. Imprimées grâce à la technologie SLS, les pièces du fuselage ont été produites en un temps record et avec une finesse remarquable.

 

2011 : Après l’avion, la voiture

Lors de la conférence TedX de Winnipeg au Canada, la société Kor Ecologic présente Urbee, une voiture dont la carrosserie est complètement composée de pièces imprimées à l’aide d’une imprimante 3D. Urbee est « eco-friendly » et est dessinée pour consommer le moins de carburant possible. 1,18 litres au cent kilomètre sur autoroute et moitié moins en ville. On estime qu’elle coûterait entre dix mille et cinquante mille dollars si le projet commercial est viable.

 

2011 : L’or et l’argent en impression Grand Public

i.materialise.com propose l’impression d’objets en or ou en argent. Plus que jamais le monde de l’imprimante 3D intéresse les artisans et bijoutiers indépendants. Plus besoin de moules pour tirer des pièces en série, le bijou est unique et à prix réduit.

 

2012 : Une prothèse de maxillaire inférieur posée sur une octogénaire

C’est l’aboutissement du travail d’une équipe de chercheurs et d’ingénieurs Néerlandais : une prothèse de maxillaire posée sur une femme de 83 ans qui souffrait d’une infection à la mâchoire. Bien entendu, la prothèse est parfaitement ajustée à son hôte mais elle vise principalement à étudier la reconstruction des tissus osseux.

 

2013 : Une arme à feu fonctionnelle

Triste jour pour l’impression 3D avec l’un de ses plus gros buzz : la diffusion d’une vidéo, puis plus conséquemment, des plans d’une arme à feu. Le tout fait polémique et remonte jusqu’au gouvernement américain qui interdit leurs diffusions. Malheureusement, lorsque cela arrive, les plans ont déjà été téléchargés 500 000 fois.

 

2014 : un plâtre révolutionnaire "imprimé" en 3D

Jake Evill est diplômé de l’université Victoria de Wellington (Nouvelle Zélande) et a inventé un tout nouveau genre de dispositif pour permettre aux os cassés de nos membres de se réparer sans tous les inconvénients liés aux éternels plâtres. Ce prototype est plus souple qu’un plâtre rigide et permet donc une meilleure mobilité. De plus, plâtre est suffisamment solide sur la partie où l’os est fracturé, afin de mieux le protéger et d’éviter qu’il ne bouge, et est entièrement recyclable et imperméable à l’eau. 

Lexique

1   un hackerspace est un endroit où des passionnés d’informatique se rencontrent pour apprendre et créer ensemble – et construisent leur propre imprimante 3D.

 

Prothèse "imprimée"

L'arme à feu "imprimée"

Cortex, le plâtre "imprimé"

Contact

tpe-imprimante-3D camille.vallot@yahoo.fr